Hello les ladies !
Etre prestataire mariage, c’est être avant tout une passionnée… Chaque semaine, l’on passe d’un univers à l’autre, d’une région à une autre, d’une histoire d’amour à une autre. Des anecdotes, des histoires drôles et émouvantes, il nous en arrive au quotidien. « Partir sur un mariage » peut se révéler être une véritable aventure… parfois même au péril de sa vie. L’histoire que je vais vous raconter aujourd’hui vous le prouvera !
Lorsque je n’ai pas de mariage, il m’arrive souvent d’aider les copines. C’est vous dire si j’aime ça ! Voici un peu plus d’un an, j’ai accompagné Pauline, une amie wedding planner, sur un mariage dans une jolie station de sports d’hiver. Lorsque j’ai accepté de l’aider, j’étais à mille lieux d’imaginer toutes les péripéties qui allaient nous arriver ! Et surtout, j’ai bien failli (à plusieurs reprises !) ne pas revenir pour vous le raconter !
Au petit matin, la veille du mariage, nous voici en train de charger la voiture… Des vases, de la déco, des bonbons pour un Candy Bar, encore de la déco, nos affaires pour passer la semaine. Et oui, s’occuper d’un mariage ne commence pas à 8h et ne finit pas à minuit le jour j ! Pour la semaine, nous avions réservé un petit chalet « à une dizaine de minutes » du lieu de réception. Selon notre organisation, nous devions poser nos affaires au chalet et filer sur le lieu de réception où il était prévu que nous ayons toute la latitude pour commencer à installer notre décoration. Or, comme sur un mariage, jamais rien ne se passe comme prévu, à 10 minutes de notre arrivée, on nous appelle : « Il ne vous reste qu’une heure pour poser votre matériel ». Ah, la bonne blague ! Le ton de la semaine est donné ! Débrouille et improvisation seront au rendez-vous !
Changement de programme donc. Direction le lieu de réception pour profiter des ¾ d’heures qu’il nous reste et avancer le maximum. Et comme de bien entendu, c’est à ce moment-là que les premiers flocons font leur apparition ! Décharger des cartons sous le brouillard et la neige : quel bonheur ! Pas le temps de profiter du paysage. Rendez-vous en ville pour aller à la rencontre des mariés… qui finalement auront presque 2 heures de retard. Le moment où nous découvrirons notre chalet nous semble encore très lointain ! Surtout quand nous nous apercevons que la « dizaine de minutes » est en réalité une douce utopie… Neige, brouillard, nuit, virages, la route est interminable ! Mais où allons-nous ? Enfin, nous l’apercevons ! Nous sommes accueillies par Gisèle (de son vrai nom : elle était adorable !) Elle nous montre notre petit chalet et nous prépare une petite soupe à l’oignon. Plus que bienvenue ! Le chalet est douillet, bien équipé et possède une cheminée qui fait déjà rêver Pauline !
Le lendemain, une longue (très longue !) journée nous attend. Une journée où nous sommes passées par toutes les émotions possibles et inimaginables ! Le rire, les larmes, la peur,… Comme nous avions du retard, suite au contretemps de la veille, nous sommes parties tôt. Très tôt. Ravies, nous découvrons le paysage. Tout est sublime. Un vrai paradis blanc ! Nous enchaînons les virages avec bien plus de légèreté que la veille… avant de vite déchanter ! Au milieu de tous ces virages, une voiture nous double. Ça, nous en avions pris l’habitude. En ce milieu montagnard, nous sommes plutôt prudentes et les conducteurs du cru n’aiment guère ! Deux-trois minutes plus tard, une avalanche dévale notre versant de la route sous nos yeux (à un endroit où il y en a jamais dixit les locaux !) A une minute près, nous étions au milieu ! Nous nous apercevons vite que plus bas, une voiture est dans le fossé. Nous appelons les secours qui ne tardent pas à arriver. Vu l’état de la voiture, nous redoutions le pire… Il se trouve que la jeune fille à l’intérieur de la voiture est une vraie miraculée : sa voiture a fait une chute dans un précipice de plus de 250 mètres, a évité tout plein de troncs d’arbres, s’est arrêtée à 10 mètres d’un torrent qui l’aurait emporté, et elle n’a rien eu ! Pas un bleu ! Un miracle et une belle peur rétrospective pour nous ! Plus de 2 heures plus tard, la route est enfin dégagée, nous pouvons y aller ! Cette mésaventure n’arrange pas nos affaires…
Pas le temps de vaquer ni de manger. Nous décorons les tables, nous installons le photobooth et le Candy bar, nous nous dépatouillons avec les voilages. Nous finissons une heure tout juste avant l’arrivée des mariés. Ouf ! Ces derniers nous ont invités au vin d’honneur. Pauline est tentée d’attendre. Je lui dis qu’il est plus prudent que nous rentrions avant la nuit. Chat échaudé craint l’eau froide : l’avalanche du matin ne m’a pas rassurée. Fatiguée, Pauline se range à mon avis : nous rentrons. Tout se passe plutôt bien. Nous sommes à 1.5 kms de notre chalet lorsque nous nous apercevons que la route est barrée. 1.5kms ! C’est dans de tels moments que la chanson de Zazie « Zen » prend tout son sens ! Quoi faire ? Nous appelons la gendarmerie locale pour demander s’il existe une autre route… On nous dit de revenir sur nos pas, de faire une vingtaine de kilomètres et qu’en franchissant tel col, nous pourrons aller à notre chalet. Il faut juste qu’on les rappelle arrivées dans telle ville. Soit, un peu plus ou un peu moins… A ce stade, plus rien ne nous étonne. Le temps est mauvais, la route pénible. Vingt minutes plus tard, on arrive tant bien que mal au lieu-dit. Nous rappelons la gendarmerie, et nous n’avons pas le même officier que plus tôt dans la soirée : « Quoi ? Passer par ce col ? Impensable ! » « Alors, que faire monsieur l’agent ? » « Allez jusqu’à cette ville, passez par-là, là et là, vous éviterez le col et vous pourrez rejoindre votre chalet » « D’accord ». Mentionnons au passage que la fameuse route énoncée par l’agent numéro 2 nous fait faire un détour de presque 3 heures. Prudentes, quoiqu’un peu déprimées à ce stade-là, nous l’écoutons. On roule, on découvre les abords d’un lac, un château magnifique : autant profiter du paysage ! Après des heures de route, j’aperçois un panneau « col-à-éviter, 12kms ». Interloquée, je me tourne vers mon amie et le lui dit. « Non, non, tu as du mal voir. Ou alors, il y a un autre chemin ». Quelques kilomètres plus tard. Plus de doutes, la seule route possible pour aller à notre chalet est ce fichu col-à-éviter-pour-les-touristes-que-nous-sommes-étroit-et-dangereux. Pauline craque ! « Quoi ? C’est une blague ? » Nous rappelons la gendarmerie. Personne ne répond. Nous appelons Gisèle, la propriétaire du chalet et lui expliquons la situation. Elle nous répond « Il n’y a pas d’autres routes que ce col-dangereux-mais-si-vous-êtes-prudentes-vous-pouvez-y-aller ». Pauline, entre énervement et pleurs : « On vient de faire un détour de 3 heures pour éviter ce col et au final on y retombe ! » Je vous tairais les noms d’oiseaux qu’elle a pu dire à l’égard de l’agent numéro 2. Vous les imaginerez très bien ! Prenant notre courage à deux mains, nous nous dirigeons vers notre col chéri. « 4 kilomètres, on va y arriver ! Puis, ça pas l’air si étroit ». Au premier double tête-à-queue de la voiture, nous nous sommes dit que nous nous en sortirons pas vivantes. Au second, c’est devenu une certitude. Tremblantes, nous finissons par arriver. Gisèle nous attendait, rassurée de nous voir. Si seulement cela marquait la fin de nos mésaventures montagnardes… mais non ! Qui a dit que la vie de prestataire mariage était de tout repos ?
Je vous raconte la suite très bientôt. Vous le savez, j’aime faire durer le suspense !
Tendrement,
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